Fabienne part pour l'ascension du Manaslu - What's in my bag ?

 

Partir en expédition à l’autre bout de la terre c’est devoir penser à tout, vraiment tout. 

Il n’y aura pas de magasin de matériel et de sports à coté, ni de coup de téléphone possible à maman pour récupérer une bricole, et encore moins de livraison sur place. 

Je pars cette fois ci pour tenter l’ascension du Manaslu 8163m sans utiliser de bouteille d’oxygène. L’expédition doit durer 6 semaines. Et j’emporte dans 2 sacs l’ensemble du matériel qui me sera nécessaire, pas de place au superflus, à l’inutile et encore moins à l’oubli.

Je pars donc à l’assaut de ma future expédition avec 2 sacs de 25kg chacun.

 

Du chaud, du chaud, du chaud.

Je repars pour cette fois ci une expédition dite hivernale. Clairement il ne va pas faire très chaud. Icebreaker Chamonix et Snell Sports m’auront permis d’avoir le nec plus ultra. Des sous couches mérinos épaisses, un duvet d’expédition grand froid, des moufles grand froid. C’est venu compléter le matériel que j’avais utilisé pour l’expédition pour l’Everest en 2023, dont ma combinaison, mes bottes d’expédition, des grosses chaussettes ultra chaudes, des sous gants mérinos épais, cagoule mérinos, bonnet, buff, mon sac à dos dont le dos est aussi doublé en laine mérinos.

Eviter de se geler passe aussi par une bonne protection des yeux, j’ai un masque dont je peux changer la visière selon les conditions météorologiques. 

Partant pour tenter l’ascension sans oxygène, j’emporte un masque permettant de réchauffer l’air inspirer et préserver au maximum mes voies respiratoires.

Et bien sur de quoi se réchauffer de l’intérieur avec un jetboil pour faire fondre la glace, boire et manger chaud même dans les camps les plus élevés de mon trajet vers le sommet. Une grand gourde plastique pour y mettre de l’eau chaude et se réchauffer en l’utilisant comme bouillotte dans le duvet. Un thermos pour conserver le plus longtemps possible une réserve d’eau / thé chauds.

 

La sécurité

C’est l’équivalent de la moitié de ce que je dois emmener. La sécurité passe par le matériel thermique ( cf «  Du chaud du chaud du chaud ») mais aussi par le matériel d’alpinisme et de géolocalisation.

Je repars avec une grosse partie de mon matériel utilisé lors de mon ascension de l’Everest: frontale + piles, baudard avec mon kit crevasse, des broches à glaces, mousquetons en pagailles, ma poignet jumard, un descendeur, mes piolets, mes crampons affutés, ma montre connectée avec les alarmes de paramètres établies au préalables, des batteries de secours, un petit panneau solaire.

Mes supers sponsors m’ont complété d’un gps satellite Garmin dernière génération, mes proches pourront me suivre de France et avoir un point GPS toute les 10 minutes.

Le confort (émotionnel)

On en parle très peu et pourtant c’est ce point qui va me permettre de ne pas littéralement peter un câble. Couper de mes habitudes, de mon quotidien, de mes proches;  apporter avec soi de « sa vie française » c’est se rappeler d’où on vient du chemin parcouru et de ce qui nous attend à notre retour. Et ce point là peut faire toute la différence.

J’emporte des petites choses du quotidien qui vont instantanément me rappeler un souvenir. 

Des photos ( papiers … le froid mange les batteries des téléphones…), des bracelets fabriqués par mes enfants, un pendentif offert par mon amoureux, des michocos… le caramel enrobé de chocolat, c’est une pépite! Du lait concentré , mon petit booster d’énergie qui me ramène dans les souvenirs d’enfance. 

Une mini enceinte pour y écouter de la musique sur le camp de base , des chansons que j’aime, que ma famille aime ou qui me ramène à des souvenirs vécus.

 

Femme en expédition

Bien sur en partant longtemps j’embarque avec moi mon cycle menstruel. Un 8000 en période de règle c’est pas foufou mais ça se fait ( Everest en mai 2023 ) alors pour être le plus tranquille j’ai opté pour les culottes de règles. Et je repars avec le même système. Tranquillité garantie!

« Le pisse debout »… un génie l’inventeur de ce petit dispositif!  Ne pas avoir à retirer toute sa combi pour soulager ce besoin naturel ça évite les gelures à certaines zones… Et ça a bien fait rire mes amis Népalais de voir « une femme faire pipi comme un homme ». 

Laver ses cheveux, se laver à 5000m , j’utilise des shampooing solides et au maximum de produits naturels, toilette sommaire mais efficace avec des lingettes en bambou réutilisables, un peu d’eau de ma bouillotte de la nuit et un petit bloc de savon bio. 

Mes colocs

J’emmène avec moi mes colos: Spondylarthrite ankylosante, maladie des os de verre et Chron.

Elles partagent ma vie depuis pas mal de temps dont une depuis ma naissance donc forcément on y va ensemble dans cette prochaine expédition. J’emporte avec moi une pharmacie digne d’un hôpital de poche. 

Bien sur je suis suivie par mes médecins en France et une amie généraliste sera à l’écoute via mon appareil de communication gps pour me guider dans les posologies. 

Pharmacie de base en cas de blessure légère ( pansements, strap, désinfectant), antalgique, antibiotique, huile essentiel pour faire des inhalations et préserver au maximum mes voies respiratoires, mais aussi anti inflammatoires et mes traitements de fonds pour limiter mes colos. 


Avec tout ça je suis normalement parée!

RDV dans quelques semaines au plus haut du Manaslu!


Fabienne

🧤 Moufles RAB

📟 GPS Garmin

🛌 Sac de couchage RAB

👕 Sous-couches thermiques Icebreaker

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Snell Sports